Les poulets aux grosses pattes

Joanne a un cours « d’agriscience », elle a, en ce début de printemps, récolté du sirop d’érable, distillé ensuite dans une cabane à sucre à l’école. C’est un peu comme la résine chez nous sauf que les pots sont bien plus gros et la sève plus claire. C’est chouette, très couleur locale, et puis c’est bon. Ce qui se passe à côté est plus douteux…

Une des « cabanes » du cours abritait depuis peu des poussins. -Trop mignons mais odeur infecte parait-il.- Emma demande des nouvelles des petits.

C’est des poulets maintenant ! dit Joanne. Déjà? Ben oui, c’est des » poulets à grosses pattes ». Comment ça ? Des poulets modifiés, ils grandissent trop vite, ils ont des grosses pattes et ne peuvent presque pas marcher, et puis ils ont des petits poumons alors dans un mois, on va les tuer. C’est quoi ce truc de dingues ??

Bon Emma veut aller libérer les « poulets à grosses pattes » mais en même temps si ils ont du mal à tenir debout, ils vont pas faire long feu dans la forêt… Quand on pense à nos belles poules… Certes elle se faisaient régulièrement manger par nos divers chiens, mais avant, quelle vie de rêve!

Bon, ils font des trucs pas toujours sympas ces amerlocks, mais question bonnes intentions, on est battus à plates coutures. La preuve? Pour Pâques, le must : la croix solaire! Tant qu’à prier autant que ce soit écolo…

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L’ascenseur à cochon

Voilà une invention, intelligente, fine qui a tout pour plaire…

Vendredi soir c’était « Pizza Pig-out » à l’école de Lou, traduction : goinfrerie de pizza, assortie d’une kermesse. Je vous passe le bla-bla sur les gamins qui ne se bousculent pas, les lignes bien droites et les sourires ultra-white. Lou et Emma sont revenues avce pleins de belles choses très utiles, les lunettes de soleil à pois, les ressorts en plastiques et des cochons élastiques ( oui, c’est très beau). De tout ça est sorti une belle invention qui a fait fureur dans le salon :

L’ascenseur à cochon.

A voir si vraiment vous vous ennuyez !

Happy Birthday !!

Pendant que tout Boucau enlevait les t-shirts, se ruait à la plage et se plaignait de la chaleur en classe, nous ici on regardait tomber la neige…

Encore.

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Heureusement elle n’a pas tenu longtemps mais c’est un peu dur de devoir s’empaqueter comme des momies pour faire le tour du pâté de maison. Pour peu on en aurait le blues… Sauf que les filles ont calculé, dans douze semaines on s’envole pour Maui ( voilà qui aide dans le froid: les filles : dans douze semaines on a le masque et le tuba, le feu au bord de la plage, la tente et les mangues pour quatre semaines … On ferme les yeux, on imagine…Evidemment quand on les ouvre, y’a encore douze semaines à attendre et un peu de neige sur le rebord de la fenêtre.)

Pour l’instant on se balade dans Wicford, village « historique « – les maisons datent de 1800 !!.

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Dimanche grand jour : le ‘Badie en chef souffle les bougies.

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Il lui reste du souffle malgré les 25 km avalés le matin, la tendinite va mieux et l’entraînement a repris, il n’est plus que muscles et os ( beaucoup d’os à mon avis!). Le gâteau est bon, Emma lui a fabriqué un navire de papier alu, nous voilà parti le faire voguer sur la Narrow river. Le ciel est éternellement bleu, l’air sec et froid. C’est un peu la toundra!

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Small world

Une française et une russe habitent en Amérique et s’entendent très bien!

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Nadia, petite moscovite a un papa océanographe et partage sa vie entre ici et « là-bas », elle est en cours d’anglais avec Lou à l’école et a une sacrée pêche.. Malheureusement elle repart cette semaine pour Moscou et ne revient qu’en mai …

Qu’à cela ne tienne, rendez-vous est pris, parait qu’il faut qu’on goûte une vodka qui va nous faire chanter toute la nuit ! L’été va être chaud…

Aventures et mésaventures…

Quelquefois  être parents n’est pas une sinécure… Etre étrangers non plus…Etre parent d’une étrangere qui se casse une dent encore moins.

Notre Joanne nationale, tout feu tout flamme, admiratrice de Capt’ain Crochet et de Jack Sparrow avait invité sa copine Chandler samedi. Sa copine est comme elle, elle a donc amené deux belles épées en bois lourd piquées à la décoration du salon de son père…

Et oui, ce qui devait arriver est arrivé. Dix minutes de coups sur le bois – avec moi qui en vieille rabâcheuse dit qu’elles vont se péter un bras- et :

– Maman, je vais avoir besoin d’un dentiste…

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Ok, branle-bas de combat, téléphone en main, un, dix, dix-sept cabinets de dentistes, tous fermés le samedi après-midi, tous les numéros d’urgence refusant de nous prendre  » parce qu’on est pas patients ». Evidemment, on avait fait un check up avant, pour ne pas à avoir à être  » patient ».  On avait juste pas pensé que notre grande de quinze ans jouerait -mal- aux épées…

Et  les urgences ? Ben ici, on a pas d’assurance dentaire, on a juste un coefficient correcteur par rapport au prix en France et pour les urgences on nous annonce trois quatre mille dollars..

Heureusement Notre copain Stéphan  a un copain qui est dentiste, il l’appelle. Le dit copain est en pleine messe et part au ski dans le Vermont en suivant. Il accepte de nous voir cependant.

Et nous voilà à reconstruire sa dent à la résine, je joue l’assistante dentaire, aspire consciencieusement, passe les outils.. Abracadabra, elle a une dent ! Elle est à peine de travers mais ça tiendra pour l’Amérique..

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Et le bon docteur ne travaillant pas le samedi, ne veut pas nous faire payer …

Personne ne voulait d’elle et ensuite on ne nous fait pas payer alors que le gars prend presque trois heures de son temps ? On se confond en remerciements, on est génées et on ne comprend rien à ce foutu pays!

Si, on a compris un truc. Tant que tout va bien, tout va bien. Si ça va un peu moins bien mieux vaut avoir des amis…