Liberty Girl

Dernier week-end dans la maison de Narragansett. Pour échapper aux valises, on file à Newport au musée de l’illustration. Les tableaux qui ont fait les unes du Times, du Saturday Post et autres au début du siècle dernier, se partagent les murs d’une  « Mansion », un gros château comme Newport en a tant. C’est beau, émouvant et drôle parfois.

On tombe amoureux de « Liberty Girl », cette femme américaine qui au tournant de la seconde guerre mondiale prend en charge les métiers  « d’homme ». On adore à la fois son énergie et son charme. ( Elle nous fait un peu penser à Emma qui part en vacances- oui, on prend l’avion dans 6 jours et ça va ressembler à ça!!-)

Elle nous plait tellement qu’on l’a ramenée avec nous, voilà donc la nouvelle jeune fille au pair: Miss Liberty! Espérons qu’elle n’attrape pas le mal du pays sur les murs de notre cage d’escalier…

Et pour ceux qui veulent suiver le portfolio d’Emma, un clic ici:

emmabadie.fr

13212199.jpg

La chasse est ouverte!

L’eau ayant atteint les douze degrés, Stéphane a déclaré la saison de chasse ouverte. Après avoir raté un bar de 1m50 samedi matin, il a tout de même ramené un beau » black fish »…

bisepoisson.JPG

Dimanche, nous avons remonté le temps et le cours de la Blackstone River, les filles ( et nous) avons découvert le filage et le tissage du coton à la fin de la révolution américaine.

En gros, le jeu de l’époque consistait à piquer les dessins des machines aux anglais qui, vexés d’avoir été mis dehors, punissaient de peine de mort tout transfert de technologie. Les futurs américains, prêts à tout pour échapper à diverses misères, ont donc innové dans l’espionnage industriel et très vite le Nord du Rhode Island est devenu terre de filatures (de coton). Il en reste un musée à la mémoire des machines et des enfants qui y laissaient parfois leurs doigts, et des hectares de bâtiments en briques rouges qui se décomposent. Une fête foraine tourne à vide, arpentée par trois policiers un peu maigres…Quelque part, vers l’Est de ce monde, les copies des machines copiées tournent devant d’autres enfants peut-être.

On est revenus avec un fuseau à filer et un métier à tisser, l’atelier a été installé, mais la production est loin d’être industrielle…La main d’oeuvre n’est pas très vaillante!

p4210280.JPG p4210282.JPG

Mais elle a le mérite d’être créative, la poche d’habits destinés aux chiffons a été récupérée et les poupées sont relookées!

p4200266.JPGp4200229.JPG

Pirates !

La Nouvelle Angleterre a un passé maritime fort, ses cotes découpées ont tour à tour servi de refuge et de pièges… Quelques pirates ont foulé le sable. Par la suite, les baleiniers venaient y effectuer des réparations puis l’America Cup a pris le relais et à présent il y a autant de bateaux que de maisons …

Mystic, Connecticut se trouve à trente minutes de route ( vive le petit Rhode Island, vite traversé!), la ville abrite « Mystic Seaport », un port, chantier naval à l’ancienne et village du dix-huitième. La grisaille et la pluie avaient découragé toute âme touriste et nous avions les lieux pour nous  seuls..Nos filles ont  endossé les costumes de pirates disponibles dans un coffre, et au milieu du bois, des cordages et pont vernis, des rêves de voyages au gré du vent nous sont venus..

p4140220.JPG Joanne a réussi à construire son tonneau !La voilà promue capitaine!

Emma s’essaie à la  navigation, elle a appris à utiliser le sextant, mais ciel gris : rien ne vaut l’oeil du second!

p4140222.JPG

p4140193.JPG Que l’on est petits au pied du baleinier! A l’intérieur c’est un dédale en restauration, on déambule dans les cabines, les soutes..

Notre moussaillon nous fait une blague : elle a mal à son autre genou, alors on teste le fauteuil et on espère que ça ne soit pas le début d’une histoire déjà connue..